14/02/2016
Algérie

Eau et assainissement : Le programme EAU II couronné de succès

Le
programme d'appui au secteur de l'eau et de l'assainissement (EAU II),
initié dans le cadre d'un partenariat entre l'Algérie et l'Union
européenne et qui vient d'être clôturé, a été couronné de succès, estime
Hassina Hammouche, directrice du programme.

"Le bilan de ce programme réalisé entre 2012 et 2016 a été très positif",
a-t-elle affirmé au cours d'une journée d'information destinée à la
presse sur le programme qui a nécessité 40 millions d'euros dont 30
millions d'euros accordés par l'Union européenne à l'Algérie. La partie
algérienne a contribué pour sa part de 10 millions d'euros. "Le
programme prévoyait 67 actions visant à améliorer la prise en charge de
la gestion de l'eau et de l'assainissement. Des actions qui ont été
achevées à 100 %
", a assuré la directrice du programme, en précisant : "Une
enveloppe de 10 millions d'euros a été allouée à l'assistance technique
et à la formation. Nous avons réussi à atteindre les objectifs fixés en
consommant 99,91 % de cette somme, soit 9,38 millions d'euros."
Le
reste de la somme sera restitué à l'Union européenne, selon cette
responsable. Le programme a permis également de mettre en place un
système de gestion informatique couvrant 13 500 kilomètres de réseau
d'assainissement. "EAU II prévoit 17 indicateurs de performance de
différentes natures, nous avons déjà atteint 12 indicateurs. [Les
actions liées] aux 5 autres sont en cours"
, a-t-elle ajouté. D'autre
part, quatre études prévues dans le cadre de ce programme ont été
finalisées. Il s'agit d'études relatives au plan de lutte contre les
inondations, à la stratégie nationale d'assainissement, à la stratégie
d'assainissement en zones rurales et à l'amélioration des performances
des stations d'épuration.

La journée d'information organisée par le
ministère des Ressources en eau et de l'environnement a compris des
visites guidées aux stations d'épuration de Baraki et de Reghaia. Des
stations où l'eau usée est séparée d'une boue organique susceptible
d'être utilisée comme engrais dans le domaine agricole, mais qui ne
l'est toujours pas en raison de l'absence d'un cadre juridique le
permettant. Une procédure a été engagée récemment pour fixer une norme
algérienne relative à cette boue afin de pouvoir l'utiliser dans le
secteur agricole, a déclaré Mme Hammouche à l'APS. "Nous avons soumis
un dossier à l'Institut algérien de normalisation (IANOR) pour définir
la qualité de la boue à utiliser dans l'agriculture"
, indique la directrice du programme qui considère cette démarche comme l'un des défis immédiats à relever.

Manuela
Navarro, chef de la coopération à la délégation européenne en Algérie a
elle aussi souligné la réussite du programme. Mme Navarro n'a pas
écarté la possibilité d'un troisième programme "pour peu que la partie algérienne en fasse la demande". Le programme précédant, également menée dans le cadre d'un partenariat avec l'UE concernait exclusivement l'eau potable.

Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica